La robe bouton d’or est très lumineuse. Elle présente une effervescence gracieuse, couronnée d’un mince
cordon de bulle. La présentation suggère la pureté et la délicatesse.
Le premier nez est élégant : brioche, crème pâtissière, noisette, fleurs jaunes (mimosa). A l’aération,
l’expression devient plus intense et tend vers la poire cuite, la cardamome, l’anis. Puis, on perçoit la pomme
reinette, la gelée de coing, le poivre blanc, l’iode. Le cépage s’affirme avec beaucoup de complexité ainsi
qu’un caractère séduisant, appétissant.
L’attaque en bouche est précise et sans fermeté. Ensuite on découvre un vin structuré, charnu et vif, bien
accompagné par la tonicité de l’effervescence. L’équilibre est très cohérent, dynamique et soyeux à la fois.
La finale est fraîche, très longue (plus de 10 secondes) et restitue une minéralité élégante, saline et dotée
d’une légère sensation calcaire. La bouche se termine comme elle a commencé, avec précision.
Il s’agit d’un beau champagne d’identité, une expression aboutie du meunier, avec une forme de complexité
aromatique et d’équilibre gustatif malgré la relative jeunesse du vin. Jeunesse que l’on retrouve au moment
de la finale.
Une cuvée à déguster en « after work », entre amis, à 10°C et dans une flûte élancée. On pourra
l’accompagner de feuilletés aux graines pour l’apéritif ou à table d’une ceviche, de toasts au crabe, d’une
salade de radis rose et Comté 18 mois râpés, de filets de rougets au citron ou d’asperges panées.