Nos vignerons
Emmanuel Giboulot
Emmanuel Giboulot
Emmanuel Giboulot est un grand nom de l’agriculture biologique et biodynamique en Bourgogne. Pour Emmanuel Giboulot, il est impensable de transiger avec un seul des principes de l’agriculture biodynamique.
Un travail de précision
Le travail très précis fait dans la vigne, en biodynamie, permet une meilleure photosynthèse. Il donne à ses vins une minéralité et un équilibre acidité/sucre supérieure et la vendange peut se faire à une parfaite maturité physiologique et phénolique, ce qui est devenue assez rare en Bourgogne.
L’extraction des arômes, des tanins, de la couleur est naturelle (pas d’enzymage ) , sans extraction forte donc, et les cuvaisons durent 18 à 28 jours selon les cuvées. La vinification n’utilise presque jamais de SO2, qui reste très limité à la mise. La fermentation se fait en fûts pour les blancs, et en cuves pour les rouges avec un égrappage partiel. L’élevage est entièrement mené en fûts mais sans utilisation de fûts neufs et dure de 10 à 20 mois selon les vins.
L' »Affaire » Giboulot
Emmanuel Giboulot a défrayé la chronique et les médias se sont emparés de son cas. Il a, en effet, refusé les injonctions du Préfet lui ordonnant, comme à tous les viticulteurs de Bourgogne, de traiter ses vignes, contre la flavescence dorée, avec le seul produit alors dit efficace, contre la cicadelle, l’insecte porteur de la petite bactérie, un produit chimique non bio. Le seul produit bio, contre la cicadelle, est la pyrèthre, dont le spectre est si large qu’il détruit toute la faune auxiliaire. Emmanuel, le rebelle, ne voulait pas mettre à mal 45 ans de travail, l’écosystème de ses vignes ayant pu se développer, avec bonheur, sans produit chimique. Reconnaissant les dangers mortels pour la vigne de cette maladie, il estimait pourtant que les résistances naturelles développées par ses vignes les protégeaient mieux que les autres des attaques des virus, même foudroyantes et surtout que dans son périmètre le traitement était à la fois inutile et dangereux. La maladie pour Emmanuel remplit un vide et elle ne s’exprime que quand il y a un déséquilibre dans le système. Poursuivi par la préfecture, la pétition de soutien a reçu 400 000 signatures. Il a été jugé en février 2014 au tribunal correctionnel de Dijon , risquant la prison et 30000 € d’amende. relaxé en appel, le tribunal n’ayant pas voulu condamner une démarche authentique et légitime. Ainsi il a fait progresser la cause de la vie dans les vignes.