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Nos vignerons

Château Palmer

Château Palmer

 Au milieu du XIXe siècle, à Paris, Émile et Isaac Pereire sont de toutes les affaires. Chemins de fer, immobilier, banque… Ces fils d’immigrants, élevés à Bordeaux, rêvent de grandeur sur leurs terres de cœur, et de grands crus. L’un comme l’autre veut acquérir Château Palmer.

En 1853, le domaine leur appartient. Ils l’organisent autour d’un château néo-Renaissance. Un porte étendard de ses vignes, construit de toutes pièces en une année seulement À ses pieds, des dépendances : le village des artisans du domaine. Des lieux de travail et d’agrément tournés vers un vin.

Ni l’oïdium, ni le phylloxera, ni le mildiou qui sévissent à la fin du XIXe siècle ne l’entachent. Pas même la première guerre mondiale. Château Palmer est appelé à traverser l’Histoire… 

Depuis 1938, Château Palmer se distingue parmi les meilleurs grands crus bordelais. En moins d’un siècle, quatre dynasties d’abord, puis deux d’entre elles, conduisent le domaine vers une reconnaissance internationale. D’un côté, la famille Mähler-Besse, originaire des Pays-Bas, qui s’est imposée dans le commerce du textile et le négoce des vins. De l’autre, la famille Sichel, spécialisée en Angleterre, France et Allemagne dans la distribution de grands crus. Ensemble, leurs descendants reconstruisent le vignoble après-guerre, signent plusieurs millésimes d’exception, dont un légendaire 1961, avant de confier à Thomas Duroux la direction de Château Palmer et de continuer à faire évoluer le domaine dans un esprit plus responsable, attentif au monde qui l’entoure.

 À grands vins, grand terroir. Une logique naturelle. Celle d’un long bras de terre, entre Océan Atlantique et estuaire de la Gironde. Derrière ses palus, le Plateau des Brauzes, première terrasse de graves, riche de ces nombreux dépôts laissés par la Garonne et la Dordogne. Des sols lessivés donc, pauvres en matière organique de fait, bien drainés qui plus est. Impossible dans ces conditions pour la vigne de pousser très fort, de multiplier rameaux et feuilles. Les hommes et femmes de Château Palmer veillent au respect de cet équilibre, en œuvrant à la taille. La vigne doit se développer autrement : en produisant du raisin… Le meilleur qui soit. L’expression la plus naturelle d’une vigne séculaire, poussant sur un sol difficile, avec l’homme à son écoute. Un terroir exigeant.

La grammaire de Château Palmer et Alter Ego. Celle avec laquelle le domaine compose, pour exprimer son terroir, les cépages avec trois piliers : le Cabernet sauvignon et le Merlot à part égale, complétés par une touche de Petit verdot. Une exception. Et une règle : le cépage ne détermine pas la qualité du vin, il l’influence par ses caractéristiques propres. Le Cabernet sauvignon : le cépage par excellence de Bordeaux en général et du Médoc en particulier. Le tailler permet d’en mesurer l’effet. Il est fait d’un bois dur. C’est à lui que Château Palmer doit sa puissance contenue et la richesse de sa matière. Le Merlot : un cépage de seconde zone pour certains. Pas ici. Quelques unes des plus belles terrasses de graves lui sont réservées. Car, s’il est précoce et donne de fait le signal des vendanges, le merlot confère surtout de la générosité, de la souplesse… Ce velouté qui signe les vins de Château Palmer. Le Petit verdot enfin : longtemps indompté, ce cépage a fini par trouver sa place. Celle que le domaine lui a attribuée : finir l’assemblage, en lui apportant cette touche d’épice nécessaire.

En 2007-2008, une grande étude de terrain conduit à repenser les méthodes de culture de ce grand cru de Margaux. Les expérimentations en bio et en biodynamie, d’abord limitées à de petites parcelles, sont très concluantes et progressivement étendues à l’ensemble du domaine. L’enherbement naturel est rétabli, et des brebis sont utilisés pour la tonte. En l’absence d’intrants chimiques, une main d’oeuvre nombreuse est requise pour maintenir les vignes en parfaite santé : vingt-cinq personnes pour cinquante-cinq hectares !

La complexité. Celle du terroir de Château Palmer s’exprime dans ses vins. Parcelle par parcelle, ses équipes y veillent au quotidien. Merlot, cabernet sauvignon et petit verdot, qui développent des notes de fruits, de fleurs, et d’épices. Pas d’exubérance. Surtout pas. Mais, avec le temps qui passe, plus d’harmonie encore, de la longueur toujours. Entre richesse aromatique et puissance des tannins, du velours.

Pour l’Alter Ego : la spontanéité. Cette envie soudaine de gourmandise, sans trop attendre, Château Palmer a souhaité la satisfaire. Sa philosophie toujours bien en tête, une autre expression de son terroir a été donnée.

Depuis le millésime 1998, une nouvelle approche dans la sélection et les assemblages signe des vins souples et ronds, au fruité frais, intense, croquant, juteux.

Au Vins des AS nous vous proposons 2 millésimes : 2015 et 2016

Pour les années en 5 : à part le millésime 1965, ce sont des vins de très grande qualité. C’est de nouveau le cas en 2015 , qui est magnifique. Des conditions climatiques particulièrement favorables ont permis des vendanges de raisins à parfaite maturité.

Le 2016 est détonnant. Malgré un hiver doux, un printemps humide, un été modérément chaud et donc des vendanges tardives, comme jamais, la qualité des raisins se révèlent extraordinaires. Ces tannins puissants et mûrs, le chai les sublime. Au final, un équilibre à part. Celui d’une charpente de velours. Un vin d’exception !

Nous participons au Salon du Vin et du Chocolat le 11 et 12 novembre !